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Romain Gary, "La promesse de l'aube"

Posted By: TimMa
Romain Gary, "La promesse de l'aube"

Romain Gary, "La promesse de l'aube"
Publisher: Gallimard | 2014 | ISBN: 2070144186 | French | MP3 256 Kbps | Lenght: 11:36:00 | 1.25 Gb

À l'aube de la vie, le narrateur se fait une promesse : ces années qui l'attendent, il les déposera aux pieds de sa mère pour réparer toutes les souffrances qu'elle a endurées. Il tâchera de combler tous ses désirs et de compenser par la gloire les humiliations que cette Russe immigrée, seule et sans un sou, a dû subir pour pouvoir déposer avec fierté, tous les jours, le bifteck du déjeuner dans l'assiette de son fils unique et adoré, ne se réservant que le gras de la cuisson. Avec admiration, humour et lucidité, ce fils fait le récit de leur parcours de la Pologne à la France. Ce roman autobiographique, qui s'appuie sur un langage poétique d'une grande pudeur, est un élan prolongé d'amour, et peut-être de rancoeur d'avoir été trop aimé. De la carrière militaire et diplomatique de Gary à sa réussite littéraire en passant par ses rapports humains, tout est vu à la lumière de l'amour de cette mère au caractère entier, émouvant, mais également envahissante et insupportable. Au seuil de sa vie, le narrateur aura donc respecté son serment ; mais la vie, elle, n'aura pas tenu parole, ne comblant jamais le vide que l'absence de cette mère formidable aura laissé dans la poitrine du héros. –Sana Tang-Léopold –

« - Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D'Annunzio, Ambassadeur de France - tous ces voyous ne savent pas qui tu es !
Je crois que jamais un fils n'a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j'essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu'elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l'Armée de l'Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j'entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports :
- Alors, tu as honte de ta vieille mère?»

De sa voix ronde et chaleureuse, Hervé Pierre restitue à merveille l'hommage de Romain Gary à sa mère. Une lecture entre rire et larmes où se succèdent scènes d'amour, d'adieu et de retrouvailles.
Romain Gary

Roman Kacew naît en 1914 à Wilno(Vilnius), en Lituanie, à l'époque rattachée à la Russie. Il est élevé par sa mère qui place en lui de grandes espérances, comme il le raconte dans «La promesse de l'aube». Pauvre, «cosaque un peu tartare mâtiné de juif», il arrive en France à l'âge de quatorze ans et s'installe avec sa mère à Nice.Après des études de droit, naturalisé français en 1935, il s'engage dans l'aviation et rejoint en 1940 les Forces aériennes françaises libres en Angleterre. C'est sur le sol anglais qu'il se choisit un nouveau nom: Romain Gary. Il termine la guerre en recevant la croix de guerre, puis la croix de la libération. Son premier roman, «Education européenne», paraît avec succès en 1945 et révèle un grand conteur au style rude et poétique. La même année, il entre au Quai d'Orsay. Grâce à son métier de diplomate, il séjourne à Sofia, New York, Los Angeles, La Paz. En 1948, il publie «Le Grand Vestiaire», et reçoit le prix Goncourt en 1956 pour «Les Racines du ciel». Consul général de France à Los Angeles, il quitte la diplomatie en 1960, écrit «La Promesse de l'aube» et épouse l'actrice Jean Seberg en 1963. Il fait paraître un roman humoristique, «Lady L.», se lance dans de vastes sagas: «La Comédie américaine» et «Frère Océan», rédige des scénarios et réalise deux films. Peu à peu, les romans de Gary laissent percer son angoisse du déclin et de la vieillesse: « Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable», «Clair de femme». Jean Seberg se donne la mort en 1979. En 1980, Romain Gary fait paraître son dernier roman, «Les Cerfs-volants», avant de se suicider à Paris le 2 décembre.
Il laisse un document posthume où il révèle qu'il se dissimulait sous le nom d'Emile Ajar, auteur d'ouvrages majeurs: « Gros-Câlin», «La Vie devant soi», qui a reçu le prix Goncourt en 1975, «Pseudo» et «L'Angoisse du roi Salomon».

Romain Gary, "La promesse de l'aube"


Romain Gary, "La promesse de l'aube"