Nicolas Rey, "Un léger passage à vide"

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Nicolas Rey, "Un léger passage à vide"

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Confession d’un enfant du siècle, c’est le plus personnel, le plus intime des livres de Nicolas Rey qui se raconte ici pour la première fois, avec une sincérité qui émeut, sans aucun fard. On y retrouve les thèmes qui lui sont chers, l’ambiance de ses romans, la vulnérabilité et la lâcheté amoureuse, les textos dans la salle de bain, le foot, Paris, l’amitié fusionnelle… Mais surtout, on y retrouve cette petite musique, cette grâce concise qui lui est propre, une manière de rendre universelle une sensation fugace, la vie ordinaire.
Entre rire et larmes, un très beau texte, son plus beau texte penseront beaucoup, magnifique moment de lecture émaillé de joyaux, d’images et de phrases à lire et relire comme autant de vitamines pour l’âme.

Camarade lecteur, amie lectrice, Heureux de te retrouver. Franchement, si on m'avait dit que l'on se reverrait un jour, toi et moi. Bon, tu sais comment les choses se passent. Je ne vais rien t'apprendre. Entre notre date de naissance et notre date de décès, il y a quelques moments dingues, des mauvaises passes et puis tout le reste. J'ai retiré tout le reste pour t'offrir rien que des moments dingues et des mauvaises passes. Et des moments dingues, aussi. Et des mauvaises passes. Et ainsi de suite. Bien à toi, NR.

Revue de presse
On sait qu'il ne suffit pas de raconter que l'on prend des rails de coke ou d'étaler le misérable tas de petits secrets de son existence pour faire de la littérature. Nicolas Rey déjoue subtilement le piège du déballage narcissique. Il fait mine de parler de lui pour mieux parler des autres. Et vice versa…
Nicolas Rey distille la tristesse lasse de ceux qui préfèrent en rire plutôt que d'adopter des poses d'égotiste romantique. Sagan a un petit-neveu, Blondin, un cousin. Faites passer la bonne nouvelle. (Christian Authier - Le Figaro du 7 janvier 2010 )

Son livre étonné tient du bulletin de santé et de l'autorisation de sortie. Lentement, Nicolas Rey retrouve l'usage des mots. On a l'impression qu'il essaie de les séduire. Il était en manque de ces lignes-là. Heureusement, elles ne l'ont pas oublié. Grâce à elles, il peut se punir sans faire de morale, pleurer sans larmoyer, rire de ce qui est triste et vivre encore un peu. Santé ! (Jérôme Garcin - Le Nouvel Observateur du 14 janvier 2010 )