Bernard Pascuito, "Dalida, une vie brûlée"

Posted By: TimMa

Bernard Pascuito, "Dalida, une vie brûlée"
Archipel | 2007 | ASIN: B00E3UQPYS | Français | EPUB | 229 pages | 0.5 MB

Elle a tracé quelques mots sur un carton blanc : « La vie m'est insupportable. Pardonnez-moi. » Ainsi nous quittait Dalida, star de lumière secrètement hantée par l'obscurité. C'était le 3 mai 1987. Nul ne l'a oubliée.

Bernard Pascuito retrace le destin à la fois merveilleux et tragique de cette chanteuse qui a conquis les foules et dont les mélodies nous bercent encore. Une artiste comblée, adorée par ses proches, mais aussi une femme solitaire. Trois de ses compagnons s'étant suicidés, elle avait fini par croire qu'elle portait malheur. Et souffrait plus que tout de n'avoir pas d'enfant. Longtemps, sous les paillettes, elle put dissimuler les pleurs. Mais c'est si fatigant, de faire semblant d'être heureuse…

Biographie de l'auteur
Bernard Pascuito est l'auteur, notamment, de Gainsbourg, le livre du souvenir (Sand, 2006), Coluche toujours vivant (Payot, 2006), Annie Girardot, une vie dérangée (Flammarion, 2011) et Célébrités : 16 morts étranges (Archipoche, 2011).
Après les premiers rayons de soleil du printemps, le froid était revenu sur Paris ce samedi-là.
Le froid et la grisaille…
La matinée s'achevait lorsque le téléphone a sonné dans la jolie maison du 11 bis, rue d'Orchampt, nichée en haut de la butte Montmartre.
Dalida n'a pas été surprise. Elle attendait cet appel. Avec impatience. Avec joie.
Un ami cher avait promis de l'appeler pour confirmer le rendez-vous qu'ils avaient pris le soir même.
Ils dîneraient ensemble, en tête à tête, dans un de ces petits bistrots tranquilles où il fait bon échanger projets et confidences… parfois même un peu plus.
Dali s'autoriserait un ou deux verres de vieux bordeaux. Elle picorerait dans son assiette quelques bouchées d'un mets raffiné qu'elle aurait choisi avec soin pour ne pas nuire à sa ligne. Elle écouterait son compagnon lui parler de son travail, des films qu'il avait vus, des livres qu'il avait lus. Elle lui raconterait son récent voyage en Turquie, l'accueil enivrant que lui avait réservé ce pays, où elle venait de donner un récital, à la demande du chef de l'État en personne.
À la fin du repas, la conversation se ferait sans doute plus intime. Dalida et son compagnon abandonneraient le «je» pour le «nous» des secrets partagés.
Ce serait une si agréable soirée !
Hélas, en ce samedi 2 mai, l'homme au bout du fil lui a dit :
- Non, excuse-moi, mais ce soir je ne peux pas.