Amadeo Bordiga, "Espèce humaine et croûte terrestre"

Massacre de la nature, pollution industrielle, urbanisme démentiel, catastrophes en tous genres, y compris « naturelles », ne sont pas le produit de la fatalité ou du progrès, mais de la course au profit. A mesure que le capitalisme pourrit sur pied, il prostitue de plus en plus la technique, qui pourrait être libératrice, au point d'arriver à lui transmettre sa propre nourriture et de la retourner contre l'espèce. Quant à l'Etat, lorsqu'il intervient, c'est moins pour limiter certains excès du capital que pour l'aider à transformer les catastrophes en or. Traitant dans l'optique d'un marxisme rigoureux les rapports du capitalisme avec la nature et avec la technique, les articles de ce recueil sont un cri on ne peut plus actuel, un pavé violemment lancé contre la vitrine de la civilisation capitaliste et de ses prétendus bienfaits.