Ivan Groby, "Histoire des Rois de France" (Pack de 10 livres)
French | Pygmalion | ISBN: N/A | 10 EPUB Books | 9,4 MB
French | Pygmalion | ISBN: N/A | 10 EPUB Books | 9,4 MB
Ivan Gobry est docteur ès Lettres. Il a enseigné pendant 27 ans à l’Université de Reims et parallèlement à l’Institut catholique de Paris. Auteur de plus de cent ouvrages, il a participé à de multiples émissions et conférences radiophoniques et reçu de très nombreux prix, dont cinq de l’Académie française.
Clotaire Ier 558-561
Clovis avait été le premier roi de France: ayant conqui la Gaule du Rhin aux Pyrénées, il en fit un seul royaume, sous une dynastie franque. Mais ayant partagé ce vaste territoire entre ses quatres fils, il y eu après sa mort quatre royaumes francs, et non plus un grand royaume de France. Son dernier fils Clotaire, après les morts successives de ses frères, réunit à nouveau sous son sceptre leurs parts respectives; il devint ainsi le deuxième roi de France.
S'il montra des vertus guerrières, Clotaire ne manifesta aucune vertu morale; loin d'être un preux comme son père, il laissa la réputation d'un souverain libidineux, violent, cruel, retors, sans égard à la parole donnée. Les cinquante années de son long règne furent cinquante années de crimes et de débauches.
Illustration : détail d'un enluminure représentant la discussion sur le partage du royaume entre les fils de Clovis en 511 extrait des grandes chroniques de France de Charles V, vers 1375-80, BNF © Rue des archives/Tal
Clotaire II 584-629
Clotaire II n’a que quatre mois quand, dernier survivant des enfants de Chilpéric Ier et de Frédégonde, son père est assassiné, sa mère vaincue et traquée, le royaume dont il est l’héritier voué au désastre et à l’anarchie.
Et voici que, à cause de l’incapacité de sa tante Brunehaut, qui gouverne conjointement les royaumes d’Austrasie et de Bourgogne, à cause des rivalités sanglantes des petits-fils et arrière-petits-fils de celle-ci, il apparaît à la noblesse et au clergé des royaumes francs déchirés, comme celui qui est capable d’en refaire l’unité. De 584 à 629, il restaure le prestige de la monarchie, crée un gouvernement de type moderne, fonde une école palatine qui annonce l’ENA et prépare l’avènement glorieux de Dagobert Ier.
Dagobert Ier 629-639
Le roi Dagobert n'eut rien de commun avec le nigaud que depeint la chanson enfantine. Ce fut au contraire une personnalité dominatrice et féroce, qui garda fermement en main le gouvernement de son royaume.
Il bénéficia d'atouts exceptionnels pour accomplir une tâche difficile au sortir d'une guerre intestine qui avait dévasté le pays.
Il poursuivit l'œuvre de paix, d'unité nationale et de prospérité économique commencée par son père, avec une équipe d'éminents ministres tel Eloi.
Sa personnalité apparaît comme une curieuse association de piété et d'immortalité, d'ardeur et de patiente, d'énergie et de pondération.
Dagobert Ier est le dernier Mérovingien qui ait vraiment régné sur toute la France et mérité le titre de roi de France.
Pépin le Bref 751-768
Duc des Francs de 741 à 751, fils du glorieux Charles Martel, le vainqueur de Poitiers, Pépin le Bref fut élu au trône par les Grands du royaume devant l’incapacité à gouverner des derniers souverains mérovingiens qui menaient le pays à l’anarchie et à la décadence. Il s’y révéla doué de grandes qualités : noblesse des sentiments, art de la stratégie, victoire dans vingt campagnes militaires. En se dévouant totalement à la chose publique, en montrant une autorité qui associa la modération à la domination, il légua à son fils un territoire doté de stabilité politique. À sa mort, Charlemagne put ainsi construire le grand empire européen que l’on connaît.
Louis Ier 814-840
Louis Ier, surnommé d’abord le Pieux à cause de sa profonde foi chrétienne, puis le Débonnaire, à cause de sa faiblesse, eut un règne mouvementé. Il fut fait roi d’Aquitaine à trois ans, en 781, puis, unique fi ls survivant de Charlemagne, devint empereur d’Occident, de 814 à 840.
Mais, bientôt, son manque d’autorité et l’incohérence de certaines décisions lui aliénèrent la noblesse. Ses trois fils, avides de recueillir leur part d’héritage, le détrônèrent à deux reprises avant de se livrer à une lutte féroce les uns contre les autres. Il est le dernier monarque ayant réuni sous son sceptre la France et l’Allemagne. Ivan Gobry signe ici la première biographie française de ce monarque.
Charles II 843-877
Dernier fils de l'empereur carolingien Louis Ier le Pieux, le futur Charles II naît en 823 alors que ses frères ont déjà reçu leur part de l'Empire.
Le jeune prince devient, contre leur gré, roi d'Alamanie, puis roi d'Aquitaine. Cependant, à dix-sept ans, à la mort de son père, il doit entrer en lutte contre ses aînés. C'est après trois ans de guerre effrayante qu'est signé entre les trois frères le traité de Verdun qui donne à Charles la plus belle part de l'Empire : la France. Roi énergique et infatigable, le jeune Charles s'emploie à vaincre les Normands envahisseurs et à se faire couronner empereur d'Occident.
Roi cultivé, il prolonge dans les lettres et les arts la renaissance carolingienne initiée par son grand-père Charlemagne. Il est le dernier des grands Carolingiens.
Louis II 877-879
Charles II, dit le Chauve, a, en 843, par le traité de Verdun, constitué un nouveau royaume de France. À sa mort, en 877, il le transmet à l’aîné de ses quatre fils, Louis, resté trente ans sous sa férule et étranger aux affaires qu’il doit soudain gérer. Ses deux années de règne se remarquent par une lutte contre la féodalité naissante, qu’il ne parvient pas à abattre. Il réussit cependant à repousser les envahisseurs normands et à établir la paix avec le roi Louis de Saxe, le plus dangereux de ses ennemis germaniques. Il meurt à 33 ans. Nés de deux épouses différentes, trois de ses fils vont lui succéder, dont deux, Louis III et Carloman, vont régner conjointement et être emportés par une mort prématurée.
Mariage de Louis II en 875 (détail), Grandes Chroniques de France, XVe siècle, Bibliothèque municipale de Castres © Leemage / Getty Images
Louis III 879-882 - Carloman 879-884 - Charles le Gros 884-887
En 879, les fils aînés de Louis II, dit le Bègue, Louis III et Carloman montèrent très jeunes sur le trône et régnèrent conjointement. Ils montrèrent toutes les vertus qui les rendaient dignes de la couronne, notamment dans leur lutte contre l’envahisseur viking sur lequel ils remportèrent plusieurs victoires. Mais l’un et l’autre moururent prématurément de façon accidentelle (chute de cheval, accident de chasse), et ils furent momentanément remplacés, en 884, de façon discutable, par leur cousin, l’incapable roi de Germanie, Charles le Gros.
Ce chaos monarchique appela au trône le comte Eudes de Paris, ancêtre de la dynastie capétienne.
Portrait de Louis III et Carloman, Grandes Chroniques de Saint-Denis, 512,1595 r © Bibliothèque de Toulouse. Charles le Gros recevant les messagers, détail d’une enluminure tirée des Grandes Chroniques de France, vers 1375-1380
Eudes 888-898
Grand-oncle d’Hugues Capet, roi de France en 888, on peut considérer Eudes comme le véritable fondateur de la dynastie capétienne. C’est à vingt ans qu’il est nommé, sur sa réputation de bravoure, comte de Paris pour défendre cette place forte contre l’envahisseur scandinave. Avec deux cents guerriers francs, il contient puis repousse quarante mille Danois acharnés.
Devant ce succès, l’aristocratie militaire et religieuse décide de l’acclamer comme roi. En quelques années, ce souverain intrépide répond aux attentes et parvient à chasser les Normands. En dix ans de règne, il unifie la noblesse française à une époque d’anarchie.
Charles III 898-929
Triste destin que celui du Carolingien Charles III le Simple, troisième fils de Louis II le Bègue ! Il n’a que cinq ans en 884, quand son frère Carloman meurt sans héritier. Les Normands désolent la France, et les Grands du royaume, refusant de laisser régner un enfant, appellent au trône Charles le Gros, roi de Germanie, bientôt déposé. Les vassaux élisent alors à la royauté Eudes, comte de Paris. Quand celui-ci meurt, Charles, âgé de dix-neuf ans, est enfin reconnu roi. Il se manifeste comme un souverain entreprenant, s’empare du royaume de Lotharingie et établit la paix avec les Normands. Ses maladresses provoquent néanmoins une nouvelle opposition des Grands, qui élisent au trône le duc Robert, frère d’Eudes, puis Raoul, duc de Bourgogne. Choisissant de lutter contre ses vassaux, Charles, capturé, meurt misérablement en prison.Ses maladresses provoquent néanmoins une nouvelle opposition des Grands, qui élisent au trône le duc Robert, frère d'Eudes, puis Raoul, duc de Bourgogne. Choisissant de lutter contre ses vassaux, Charles, capturé, meurt misérablement en prison.