Denis - Quelques mois à L'Amélie - One Shot - (updated)

À cinquante ans, Aloys Clark, est un homme en rupture. En rupture d'inspiration, incapable d'écrire une ligne, l'écrivain sillonne la France, de bibliothèque en centre culturel, pour parler littérature. En rupture d'amour et de bonheur, hanté par la mort de son père, l'homme cède à la dépression. Jusqu'au jour où il exhume un livre d'un rayonnage poussiéreux, le livre d'un autre. Ce récit, en apparence autobiographique, respire la joie de vivre et décide Aloys à suivre les traces de son auteur.




Aloys Leclerc, nom de plume Clark, est un écrivain blasé, sur son retour d'âge, fui par la Muse à un point tel que pour survivre il doit errer d'une conférence à l'autre pour parler de son métier… qu'il n'est plus en mesure d'exercer. Sa vie se remplit de fantômes, de gens qu'il croyait morts et qui ne le sont pas, qu'il rencontre dans la rue lors de scènes surréelles, et d'autres gens qui le sont vraiment, tels ses parents. Lui-même doute d'être toujours vivant alors que son père mourant croit, dans son délire, qu'il s'adresse au fantôme de son fils mort dans un accident d'avion. La vie d'Aloys est à la dérive, et son appartement même, bourré de livres poussiéreux qu'il n'a plus envie de lire, le pousse à la déprime. Un jour, alors qu'il avait décidé de reclasser sa bibliothèque en rangeant les livres selon leur couleur (symbole de la futilité qu'a pris pour lui toute forme de littérature), Aloys découvre un livre qu'il n'a jamais lu, Le Coucou de Jacques Dorian. L'ex-écrivain entreprend alors un périple où, étape par étape, il suit le trajet du personnage du Coucou, se rendant jusqu'à l'Amélie où il rencontre une libraire, Marianne, et où il espère retrouver l'inspiration. Il tente, comme Dorian, de combler un vide dans la vie des gens de passages, avec plus ou moins de succès. Aloys ne ressent de satisfaction que lorsqu'il parvient à l'Amélie, un bout du monde où il n'est plus tourmenté par ses esprits. C'est au contact de Marianne qu'il réapprend peu à peu à vivre… et à écrire. Il s'éprend de la libraire. Pourtant, lors d'une croisière, il remarque qu'elle devient de plus en plus légère et détendue au fur et à mesure qu'elle s'éloigne de l'Amélie et qu'elle laisse, du même coup, ses propres fantômes s'évanouir. Aloys découvrira qu'à chaque bout du monde, quelqu'un ressent un vide qu'il peut être parfois impossible de combler, comme un coucou vole le nid de son voisin pour y déposer ses œufs.

















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