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Lucien Rebatet, "Les décombres"

Posted By: TimMa
Lucien Rebatet, "Les décombres"

Lucien Rebatet, "Les décombres"
Omnia Veritas | 2018 | ISBN: 1912452359 | Français | EPUB | 534 pages | 1.9 MB

Malgré sa violence, ce livre constitue un témoignage historique sur la collaboration et le fascisme en France.
Les Décombres, écrit de juillet 1940 à mai 1942 entre Moras-en-Valloire, Vichy et Neuilly-sur-Seine, est un pamphlet antisémite et collaborationniste de Lucien Rebatet, écrivain et critique de cinéma, publié à l'été 1942 aux éditions Denoël. Il est souvent qualifié de « best-seller de l'Occupation ».

Lucien Rebatet y expose sa critique du maurrassisme et son soutien au national-socialisme allemand, il vilipende les juifs et notamment Henri Bergson, Heinrich Heine, Julien Benda, Chaïm Soutine, Darius Milhaud, « ces bêtes malfaisantes, impures, portant sur elles les germes de tous les fléaux » et les politiciens de la IIIe République qu'il désigne comme les responsables de la ruine de la France.
Les Décombres se distingue par son ton particulièrement polémique. Rebatet y attaque ainsi violemment l'Action française, au journal de laquelle il avait collaboré à ses débuts, rebaptisée « Inaction française », et notamment son chef, Charles Maurras, qu'il qualifie de « faux fasciste ». L'historien Jacques Bainville est de même écorné au passage pour ses positions antihitlériennes ; Rebatet rappelle par ailleurs que le livre de Bainville Les Dictateurs a été aux trois quarts écrit par des nègres, dont sans doute Robert Brasillach pour la partie consacrée à l'Italie et à l'Espagne, et lui-même pour les Soviets et le Portugal. Il attaque également avec violence le régime de Vichy, dont il constate, alors qu'il y travaille, que Radio Vichy se révèle souvent antigermaniste, voire largement pro-gaulliste, au point par exemple de se voir interdire l'usage du qualificatif de « général félon » pour désigner Charles de Gaulle ou de se voir reprocher de trop parler des victoires allemandes et trop peu des succès de la Résistance. C'est ce dégoût qui l'aurait incité à démissionner pour gagner la France occupée, peu après son ami Alain Laubreaux.