Danielle Jouanna, "Le monde comme le voyaient les Grecs"
2018 | ISBN: 2251448462 | Français | EPUB | 300 pages | 1.2 MB
2018 | ISBN: 2251448462 | Français | EPUB | 300 pages | 1.2 MB
Comment un Grec de l’Antiquité voyait-il la Terre et plus généralement le monde ? On peut dire sans grand risque d’erreur que depuis Homère jusqu’au début de notre ère, l’image la plus répandue était celle d’une galette plate coiffée d’un hémisphère céleste, avec probablement en dessous d’elle un hémisphère symétrique. Existait-il quelque chose au-delà de cette sphère idéale ? Peu de gens se posaient la question. Quant à la Terre elle-même, on savait à peu près qu’elle comportait trois continents, mais on préfèrait la voir ― pour des raisons politiques mais aussi logiquement satisfaisantes ― partagée harmonieusement entre deux continents seulement, l’Europe et l’Asie.
Cette image était-elle aussi celle du monde savant ? Certains de nos contemporains seront sans doute surpris d’apprendre que, bien avant Magellan, Aristote écrit au IVe siècle avant notre ère que « La Terre est assurément sphérique » ; et l’idée qu’on puisse atteindre l’Inde en naviguant vers l’ouest depuis les colonnes d’Héraclès [Gibraltar] ne lui semble pas incroyable. Toutefois, l’accord ne régnait pas entre les « philosophes ». Certains prédécesseurs d’Aristote avaient de la Terre une tout autre image, parfois bien déconcertante ; et on sera sans doute étonné de voir qu’après lui, en dépit de remarquables progrès scientifiques, les géographes grecs et romains ne jugeaient habitable qu’un petit espace de l’hémisphère nord (en y intégrant l’Afrique !), et dessinaient en conséquence d’étranges cartes du monde.
L’étude menée ici fait découvrir parallèlement chez les Grecs deux représentations du monde : celle des savants, assez facile à retrouver d’après leurs écrits, et celle du peuple, moins étudiée, qui se lit pourtant clairement en filigrane dans les œuvres littéraires, et parfois aussi dans les œuvres figurées.
Revue de presse
Les Grecs ont eu conscience très tôt d'appartenir à un continent distinct de l'Asie et qui se confondait pour eux avec ce qu'ils appelaient l'Europe. Cette affirmation de Danielle Jouanna, dans un livre d'une extrême érudition, n'est pas sans importance à l'heure où la question de l'identité des civilisations fait rage. Source: Le Figaro littéraire Published On: 2018-09-27
Les représentations de la Terre et de l'univers dans le monde grec antique ont bien entendu beaucoup évolué entre le temps d'Homère et l'âge classique. Mais il est surtout intéressant, et c'est l'originalité de cette étude de Danielle Jouanna, de confronter la vision des savants à celle du peuple, plus naïve et perceptible à travers les témoignages littéraires. Source: FMP Mutualité Published On: 2018-10-01
Embrasser l'ensemble des évolutions [de la conception du monde par les Grecs] demande talent, connaissances, clarté d'exposition. L'auteur n'en manque pas. Source: Le Figaro Histoire
Depuis le milieu du XXe siècle, plusieurs ouvrages ou articles savants se sont intéressés à la géographie des anciens, mais aucun de ces ouvrages ne s’est réellement intéressé à la vision du monde que pouvait avoir un homme du peuple de cette époque : l’essai de Danielle Jouanna trouve toute sa place et sa justification. Source: Die Warte Published On: 2019-03-21
Biographie de l'auteur
Danielle Jouanna, helléniste et historienne, a déjà publié plusieurs essais : Aspasie de Milet (2005, prix Diane Potier-Boès de l’Académie Française), L’Europe est née en Grèce (2009), ainsi que, aux Belles Lettres, Les Grecs aux Enfers (2015), Rire avec les Anciens (2016) et L’Enfant grec au temps de Périclès (2017) et Le Monde comme le voyaient les Grecs (2018).