Tags
Language
Tags
April 2024
Su Mo Tu We Th Fr Sa
31 1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30 1 2 3 4

Emmanuelle Pireyre, "Féerie générale"

Posted By: TimMa
Emmanuelle Pireyre, "Féerie générale"

Emmanuelle Pireyre, "Féerie générale"
2012 | ISBN: 2823600035 | Français | EPUB | 256 pages | 0.4 MB

Une petite fille déteste la finance et préfère peindre des chevaux ; des artistes investissent les casernes ; un universitaire ne parvient pas à achever sa thèse sur l'héroïsme contemporain ; une jeune musulmane choisit pour devise: Une cascade de glace ne peut constituer un mur infranchissable … Ainsi sont les protagonistes de Féerie générale : récalcitrants à l'égard de ce qui menace leur liberté, prompts à se glisser dans les interstices du réel pour en révéler les absurdités.

Revue de presse
Ce roman se donne moins comme un récit que comme un dispositif ludique ou une installation d'art contemporain avec ordinateurs et vidéos, lesquels sont devenus, tout autant que les écrans de la fiction, des miroirs du réel. Nous n'avons sur lui d'autre prise que celle-ci, semble-t-il : " Nous ne pouvons demeurer à l'intérieur des choses, même si elles sont notre plus grand amour (…). Nous ne pouvons pas nous attarder. Impossible, même si la joie nous envahit, de tenir en place sur un flanc de montagne pour regarder le lac brillant dans la nuit. " Aussi bien, nous ne lirons pas ici un de ces romans où tout tient et se tient ; son encre n'est pas une huile injectée dans les rouages grippés du monde. La fiction du réel ordonnée par la littérature ne fait plus illusion. Mais si Emmanuelle Pireyre se moque férocement de ceux qui persistent à y croire, elle sait pourtant que l'on peut en avoir la nostalgie, comme du paradis perdu…
Féerie générale est un livre sans leçon, dont toutes les démonstrations n'aboutissent qu'à prouver la belle santé morale de l'humour en temps de crise. Puis aussi la nécessité de préserver envers et contre tout " notre précieuse réserve de récalcitrant ". (Eric Chevillard - Le Monde du 23 août 2012)

Dans le monde des fées, l'impossible se produit tout le temps et, en plus, personne ne s'en aperçoit. C'est même la définition du terme « féerie », un monde où le merveilleux est monnaie courante ; nous y sommes, semble dire Emmanuelle Pireyre, qui entreprend de nous le faire toucher du doigt dans un livre comme elle a l'habitude d'en faire, profondément juste et totalement décalé…
Histoires vite dites, paroles toutes faites, idées reçues volent en éclats quand Emmanuelle Pireyre tire sous leurs pieds le tapis de la langue, avec ce livre allègrement subversif, féerique, en somme. (Alain Nicolas - L'Humanité du 4 octobre 2012)

Le livre est déroutant, à mi-chemin entre le roman et l'essai, qui explore l'esprit de ce début de siècle avec sept parties en forme de collages. On y trouve un peu de tout, des schémas, des photos et une petite fille qui a son mot à dire sur la finance. Un pari osé, mais réussi, par l'auteur qui dévoile un vrai talent pour la composition et l'expérimentation formelle. Un ovni littéraire, jamais hermétique, souvent drôle et toujours pertinent. (Grégoire Leménager - Le Nouvel Observateur du 1er novembre 2012)

On pourra voir, dans cette succession de sept histoires, une satire enjouée de l'omniprésence des réseaux sociaux, mais aussi une description parodique des stratégies de management mises en place dans les entreprises. La construction du roman en déroutera plus d'un, mais si l'on est sensible à la littérature inventive, on ne pourra qu'apprécier la drôlerie du propos. (Dominique Guiou - Le Figaro du 8 novembre 2012)

Emmanuelle Pireyre est née en 1969 et vit à Lyon. Elle a publié plusieurs livres ( Congélations et décongélations en 2000, Mes vêtements ne sont pas des draps de lit en 2001 et Comment faire disparaître la terre en 2006), écrit diverses formes mixtes présentées dans des lectures publiques, des fictions pour France Culture, et récemment une pièce de théâtre – Laissez-nous juste le temps de vous détruire – mise en scène à la Maison de la poésie (en mars 2012).