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Collectif, "Goodbye, Poutine"

Posted By: TimMa
Collectif, "Goodbye, Poutine"

Collectif, "Goodbye, Poutine"
2023 | ISBN: 2846795207 | Français | EPUB | 398 pages | 1.2 MB

La raison d’être de ce livre est de faire découvrir un pays par trop méconnu et de tordre le cou à une désinformation savamment distillée par le Kremlin et ses relais…

La Crimée, brutalement annexée en mars 2014, alors qu’au début du même mois le président russe affirmait le contraire, est-elle déjà passée par pertes et profits ?
Fin 2013, Vladimir Poutine a ouvert la boîte de Pandore, déclenchant une déferlante prorusse à l’Est de l’Ukraine. L’Union européenne, les USA et le reste du monde ont-ils enfin réalisé à quel point la Russie est devenue dangereuse pour le monde libre ?
Depuis quinze ans, les avertissements de nombreux Russes clairvoyants ou d’observateurs européens avisés, sont restés lettre morte. Et les précédentes opérations néo-impérialistes du Kremlin, menées en toute impunité, n’ont pas suffi à guérir la cécité des leaders occidentaux.

« Goodbye, Poutine » n’est pas un simple slogan qui reprend le « dégage » du Printemps Arabe ou du Maïdan 2013-2014. Sous la direction de la russologue Hélène Blanc, les voix multiples, les regards croisés des meilleurs observateurs de l’Union européenne, de la Russie et de l’Ukraine, analysent la crise la plus grave qu’ait connue l’Europe. Leurs éclairages pluriels sont précieux pour notre avenir commun. Cette fois, malgré son double jeu et son double langage, le masque de Poutine est tombé.

Revue de presse
Au premier abord, le titre interpelle, ou tout du moins étonne : Goobye Poutine. Cela pourrait passer pour une incantation ; mais non. Pour la russologue Hélène Blanc, il s'agit de montrer, grâce aux contributions d'une trentaine d'auteurs, historiens, politologues et journalistes français et étrangers, que «Poutine s'est démasqué». Démasqué, le maître du Kremlin est ramené à ce qu'il est, un ancien petit espion du KGB mal désoviétisé, devenu le champion d'une classe affairiste, dont le seul but, affirme un des auteurs, est «la guerre, qu'elle soit chaude ou froide»…
Mais la vertu essentielle de ce livre est de faire pièce aux dizaines de poncifs qui ont encore cours en France et qui font de l'Ukraine le petit frère de la Russie. (Hélène Despic-Popovic - Libération du 7 mai 2015)

LES AUTEURS
Antoine Arjakovsky, Richard Backis, Daniel Beauvois, Alain Besançon, Hélène Blanc, Henry Bogdan, Youri Bylak, Jacques Chevchenko, Brice Couturier, Nicolas Cuzin, Corinne Deloy, Dalia Grybauskaïté, Anna Jaillard, Wladimir Kozyk, Vytautas Landsbergis, Eric Le Nabour, Jean-Dominique Giuliani, Philippe de Lara, Isabelle Lasserre, Noëlle Lenoir, Renata Lesnik, Alexandre Melnik, Julie Montfort, Nathalie Pasternak, Nikita Petrov, Timothy Snyder, Françoise Thom, Maierbek Vatchagaev, Pierre Verluise et Thierry Wolton.
Extrait de l'avant-propos

Des Russies pour des lanternes…

Brutalement annexée le 18 mars 2014 à l'issue d'un simulacre de référendum, - alors qu'au début de ce même mois Vladimir Poutine assurait le contraire, -la Crimée est-elle passée par pertes et profits ? Par pertes pour l'Ukraine et le monde civilisé, respectueux du droit international et d'une certaine morale, au profit de l'État-KGB russe ?

Cette fois, en dépit d'une désinformation et d'une propagande plus actives que jamais, l'Union européenne, les États-Unis et le reste du monde - à de rares exceptions près - ont enfin pris conscience de la menace bien réelle que représente Vladimir Poutine pour le monde libre.
Depuis quinze ans, les nombreux avertissements de Russes clairvoyants ou d'observateurs européens intègres, sont restés lettre morte. Et jusqu'à fin 2013, les visées néo-impérialistes du Kremlin, menées en toute impunité, n'avaient pas suffi à guérir la cécité - volontaire ? - des dirigeants européens. Ont-ils déjà oublié Anna Politkovskaïa, tombée au champ d'honneur ? Sont-ils sourds au cri d'alarme de la journaliste Eléna Trégoubova, obligée de s'exiler en Grande-Bretagne pour rester en vie : «L'Histoire ne connaît pas d'exemple de dictateurs qui, tôt ou tard, ne deviennent un danger pour leurs voisins, proches ou éloignés.» Ignorent-ils les mises en garde de dissidents historiques comme Elena Bonner, Ludmilla Alexééva, Vladimir Boukovsky ou encore Sergueï Kovalev ? Restent-ils indifférents aux appels de l'opposition russe ? Autant de voix prêchant dans le désert !
Realpolitik ? Intérêts bien compris ? Affaires juteuses, mais peut-être douteuses «entre amis» ? Russophilie fanatique ? Autres raisons secrètes beaucoup moins avouables ? Au fond, peu importe. Malgré son succès à court terme, la victoire de Poutine pourrait en définitive se retourner contre Moscou.
Reprenons les faits. Si le Président russe ne s'était pas ingéré depuis l'été 2013 - en réalité, depuis les années 2000 - dans les affaires intérieures de Kiev, on n'en serait pas là. S'il avait laissé l'ex-Président prorusse V. Ianoukovitch signer l'accord de partenariat avec l'UE, - accord qu'aucune voix à l'Est du pays n'a jamais dénoncé, - l'Ukraine aurait aujourd'hui des relations privilégiées avec l'UE tout en conservant - chose normale - des liens spécifiques avec la Fédération de Russie.
Mais Poutine en a décidé autrement. Il craint par-dessus tout que le virus libertaire ne contamine le peuple russe. Alors, il a décidé de dicter sa loi à un Ianoukovitch, aux ordres du Kremlin, qui avait pourtant «résisté» aux pressions et au chantage jusqu'à novembre 2013.
Poutine le Soviétique, Poutine le rétrograde, chef d'une junte militaire qui entraîne son pays en arrière, n'a pas compris que les temps ont changé. Que la planète ne vit plus au XIXe siècle. Après avoir re-soviétisé la Russie, il s'autorise à violer plusieurs fois la Charte de l'ONU, à bafouer tous les accords et traités signés (avec la CFCE-OSCE, le Conseil de l'Europe, la CEI, le Mémorandum de Budapest, etc.). Déterminé à ne respecter ni la signature de la Fédération de Russie, ni sa parole à l'égard de l'Ukraine, ses faux prétextes invoqués pour des actions hors-la-loi ne tiennent pas la route. Et le «dirigeant à poigne» a fini par se discréditer totalement aux yeux de l'Europe et du monde.

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