Nora Castaldo, "La belle endormeuse"

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Nora Castaldo, "La belle endormeuse"

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Adeline a le pouvoir d'endormir les gens. Elle a mis son don à profit en ouvrant une siesterie, un havre de paix où ses clients peuvent, l'espace d'une demi-heure, trouver le repos. Quand une ancienne connaissance resurgit dans sa vie et qu'un promoteur tente de mettre la main sur son établissement, la jeune femme, hantée par un deuil et un secret, se retrouve confrontée aux fantômes de son passé.

Certains endorment les gens par leurs longs discours, Adeline, elle, le fait comme par magie. En quelques minutes, elle peut pousser dans les bras de Morphée même le plus récalcitrant des bambins ou le pire insomniaque du pays. Cela lui a été fort utile lors des nombreuses années où elle a été dame de service en école maternelle, et d'autant plus maintenant qu'elle tient une « siesterie », havre de paix où ses clients peuvent, l'espace d'une demi-heure, trouver le repos.

Mais la vie d'Adeline est loin d'être aussi paisible que les siestes de ses dormeurs. Hantée par un deuil doublé d'un secret, elle se retrouve malgré elle confrontée aux fantômes de son passé - une ancienne connaissance qui resurgit dans sa vie, et un inquiétant promoteur immobilier qui semble prêt à tout, même à fouiller dans son intimité, pour mettre la main sur sa siesterie. Guillaume, son attachant et atypique nouveau client/employé/allié, pourra-t-il la guider hors de l'étau qui se resserre autour d'elle ?

Avec une plume tantôt espiègle, tantôt mélancolique, et surtout poétique, Nora Castaldo livre un roman tendre et vertigineux, la double histoire de ce qui trouble nos nuits… et de ce qui nous donne une raison de nous réveiller.

« Pour réveiller les clients, Adeline leur effleure la joue, du dos de sa main droite. Il en a toujours été ainsi.

L'endormissement se fait à distance, mais le retour au réel nécessite un contact. À peine. Un frôlement.

Pas tout à fait une caresse.

D'un même mouvement, elle dissipe leur rêve et s'en excuse.

C'est le jeune cadre qui s'extrait le premier du sommeil. Il se dresse comme un diable, n'en revient pas d'avoir dormi, roule des yeux ronds.

Mais Adeline ne s'en émeut pas.

Elle a l'habitude. On dit toujours des choses étranges au réveil, surtout quand il est brutal.

Certains se montrent sentimentaux, comme après une anesthésie.

Elle a reçu pas mal de compliments, depuis le temps. »