Mo Malø, "La mélancolie de l'ours polaire"

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Mo Malø, "La mélancolie de l'ours polaire"

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Au Groenland, l'écrivain a suivi une poignée de chasseurs d'ours polaires qui traquent, à raison de virées à traîneaux de près de douze heures, cet animal emblématique. Il tente de comprendre la perpétuation de cette tradition ancestrale dans un monde en mutation accélérée. Le récit de ce cache-cache entre l'ours et les humains montre à quel point leurs destins sont liés.
Prix Pierre Loti 2024.

Groenland, baie de Melville, 74e parallèle nord. 450 habitants coupés du reste du monde par la banquise hivernale, dont une poignée de chasseurs d'ours polaires. A priori, pas le genre de personnes à ouvrir facilement leur porte. Et pourtant… Mo Malø, mu par un désir magnétique, a vécu au côté de ces femmes et de ces hommes, et suivi leur traque en immersion totale. Il a éprouvé des virées de près de douze heures d'affilée à traîneaux, avec ses acolytes, « le Bon, la Brute et le Truand », bravé le froid extrême - jusqu'à - 40°C -, cherché à appréhender ces immensités glacées et à se mettre à la place du nanook convoité, pour mieux en retrouver la piste.

Surtout, il a tenté de comprendre la perpétuation de cette tradition ancestrale dans un monde en mutation accélérée, où l'ours symbolise plus que jamais le dérèglement climatique et notre (mauvaise) conscience écologique. Le récit de ce cache-cache arctique est pour nous tous l'occasion de toucher du doigt la mélancolie de cet « étemel errant », menacé et spolié de ses terres, et de nous rappeler à quel point nos destins sont liés.