Franz-Olivier Giesbert, "Dieu, ma mère et moi"
2012 | ISBN: 2070136817 | Français | EPUB | 192 pages | 2.6 MB
2012 | ISBN: 2070136817 | Français | EPUB | 192 pages | 2.6 MB
Franz-Olivier Giesbert se souvient avec émotion des échanges avec sa mère, sur Dieu et la philosophie.
Franz-Olivier Giesbert ne croit ni au Dieu créateur ni en la divinité de Jésus ; il se dit bouddhiste, musulman, taoïste, giordaniste, manichéen, etc. Et pourtant, écrit-il, «je suis chrétien par toutes mes fibres et heureux de l'être». C'est paradoxal, comme tous les mystères, mais c'est ainsi. C'est sa mère, tendrement aimée, qui lui a transmis sa foi. Dans son livre, il se rappelle avec émotion leurs dialogues piquants sur Dieu et la philosophie. Elle était cartésienne et lui spinoziste! Giesbert préfère les saints aux philosophes. Pour lui, saint François d'Assise qui prêche aux oiseaux est le plus grand. Saint Augustin l'exaspère mais il l'admire. Les Confessions sont sur sa table de nuit, à côté des textes autobiographiques des saintes Marguerite-Marie et Thérèse de Lisieux, du Pamphlet contre les catholiques de France de Julien Green, des Pensées de Pascal, de La Pesanteur et la Grâce de sa chère Simone Weil, qu'il cite avec émerveillement: «En toute chose, seul ce qui nous vient du dehors, gratuitement, par surprise, comme un don du sort, sans que nous l'ayons cherché, est joie pure.»
Ce texte dessine un bel autoportrait de l'auteur. À certaines pages, il ressemble à ces figures d'Innocents propres à la littérature russe, avec sa foi naïve et grave comme l'enfance, son humilité, son profond sentiment d'intimité avec la nature. À d'autres, il se métamorphose en une sorte de Neveu de Rameau, libertin et railleur. Lequel de ses deux personnages écrit: «Je suis bête et je me sens bête et j'en suis fier parce que c'est la meilleure façon de recevoir pour mieux donner»? Quoi qu'il en soit, c'est tout lui.