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(Arte) Signé Chanel (2012)

Posted By: Morocco

Date: 17 Jan 2012 10:24:01

Du premier croquis à la vente aux clientes, "Signé Chanel" nous plonge dans les arcanes de la Haute Couture. L’histoire d’une collection se tisse quand l’univers de cette société artisanale, située rue Cambon, à Paris, se déploie. Être au service d’une marque devenue globale implique des rouages très huilés qui n’excluent pas un sens de l’informel. On y découvre un monde réglé par des rites où se côtoient ouvrières, grands couturiers et clientes. C’est la mode comme on ne la fait plus que dans ces ateliers créés par Mademoiselle Chanel.

Le style de la série

Deux rythmes animent "Signé Chanel" : celui minutieux du geste de l’artisan auquel répond le manège de la Haute Couture. Cette frivolité nous embarque en évitant le tourbillon d’images.

En suivant la genèse d’une collection Haute Couture, "Signé Chanel" se propose d'être le guide pédagogique d’un métier. Il décrit la psychologie du milieu qui s’agite autour d’une maison à la réputation mondiale au moment où celle-ci conçoit la matrice de sa machine à rêve.

1. L'attente

La maison Chanel vit au rythme de 9 collections par an. Les dernières commandes de la saison précédente livrées, la nouvelle collection Haute-Couture peut commencer. Les ateliers attendent impatiemment les croquis de Karl Lagerfeld, styliste de la maison. Enfin, ils arrivent. A partir des croquis, les ateliers montent les toiles, ces modèles préparatoires faits en simple tissu blanc, qui permettent d’étudier les volumes et de les modifier au besoin. Vient le moment du 1er essayage durant lequel les toiles sont soumises à Karl Lagerfeld.

2. Le doute

C’est le premier essayage et le début des valses-hésitations. Celles du bottier Massaro qui multiplie les allers-retours entre son atelier et la maison Chanel pour parvenir à la bonne forme de chaussure et au talon parfait. Celles aussi de Laurence qui, après avoir travaillé plusieurs jours sur un tissu difficile, la panne de velours, doit recommencer sa robe avec une nouvelle matière puis dans une nouvelle couleur. Et Laurence recommence inlassablement….

3. Les rites

J-19. C’est la valse des artisans : brodeurs, plumassiers, chapeliers. Les intérimaires arrivent en renfort pour aider dans les ateliers et l’on s’attelle à la robe de mariée. Entre en scène Raymonde Pouzieux : experte en passementerie et en galons. Vivant à la campagne, les chevaux sont sa passion et Chanel son gagne-pain. La dame a son caractère et garde jalousement ses secrets. C’est le week-end. On essaie la robe de mariée : c’est une telle réussite que Karl Lagerfeld, enthousiaste, dessine quatre nouvelles crinolines. On est à onze jours du défilé.

4. Les veillées

Plus que sept jours avant le défilé. La maison fonctionne à plein régime. Chez Lesage, on brode la robe de mariée. Les ateliers travaillent nuit et jour, tout comme Mme Pouzieux dans sa maison à la campagne. Le rythme s’accèlère encore durant les deux derniers jours : dans le studio, on procède à l’accessoirisation et les ateliers s’occupent des innombrables finitions. La tension monte et tout le monde finit épuisé à 4 heures du matin le jour du défilé.

5. La collection

Le grand jour arrive. Tout est prêt pour accueillir les clientes et la presse. Le stress augmente pour le service de presse avec les resquilleurs, les retardataires et la pluie qui s’en mêle. Enfin le défilé commence. Suit la conférence de presse de Karl Lagerfeld sous les yeux de clientes enthousiastes qui ne tarderont pas à venir en boutique faire leur shopping. C’est ensuite le moment des ouvrières avec le défilé maison et la fête donnée pour la fin de la collection. On fête aussi le départ en retraite de l’une des dames des ateliers, avant de s’atteler à la fabrication de la prochaine collection.