Krakatau - Volition (1992)

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Krakatau - Volition (1992)

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Quand Krakatau reprend le chemin du studio à l'aube des années quatre-vingt dix pour enregistrer ce qui sera leur troisième album (un témoignage en concert s'étant intercalé entre les deux), les repères offerts par "Ritual" semblent bien loin, voire même désormais inappropriés. Le groupe ne compte plus que Raoul Björkenheim comme membre d'origine, et celui-ci de s'entourer de trois nouvelles têtes dont une, au moins, ne fera sans doute pas long feu. Pourtant, avec "Brujo", "Volition" s'ouvre sur une extrapolation du déjà très noir "New Day" qui figurait sur leur opus précédent ; une lente marche ténébreuse soutenue avec parcimonie par des percussions chêtives mais pénétrantes, une basse dont la lourde présence n'a rien à envier à nos amis d'Outre-Rhin de Bohren & Der Club of Gore, et puis, bien sûr, la guitare du maître de cérémonie qui rôde comme un vautour sur une plaine désertique qui ne compte comme relief que les seules carcasses de quelques créatures en état de décomposition. Quand Jone Takamäki empoigne son saxophone et prend les devants sur la plage titre, on s'aperçoit bien vite que la petite touche Coleman pas déplaisante qui illuminait certaines des plages de "Ritual" n'ont plus leur place ici. À vrai dire plus proche d'un Jan Garbarek, il arrive tout de même à se faire violence en quelques rares occasions, des moments suffisamment rares dans le film de ce nouveau disque pour les rendre peut-être plus précieux encore. Car excepté le sursaut tout feu tout flamme de "Bullroarer", tout ici se fait plutôt sur la pointe des pieds. Un jazz moderne qui mise tout sur la texture pour une suite de sept titres aux ambiances épaisses comme la brume d'un vieux film de John Carpenter. "Naï" ou "Little Big Horn" ont parfois le profil d'un avis de tempête sur une mer houleuse. Si "Volition" prend ses racines dans un jazz libre de toutes contraintes, en surface, rien ne le laisse transparaître. Ambient, noise et jazz, oui… Tout ça à la fois. Une musique qui parlera à tout ceux qui aiment avoir des images plein la tête.
Guts of Darkness

Krakatau! Oh man, yes. Volition is the ECM album for peeps who hate ECM … ECM with *feedback* and bullroarers … homemade wind instruments (including the "krakophone", an 8-foot organ pipe with a baritone mouthpiece). A band that understands the importance of the bass end of the spectrum; the opening cut, "Brujo", is a slow pattern on the floor tom, a wailing Brotzmann-on-lithium repeated riff on "toppophone" (another of those low-end wind instruments), and wails of sustained feedback careening overtop like a banshee (a subtle banshee) … on the other hand, "Bullroarer" wouldn't sound out of place on a Molecules or Dr. Nerve record, choppy overdriven guitar chords, flailing drums, free-jazz skronks on tenor. Also features some straighter-jazz moments like the title cut just to give you a chance to breathe … but you never lapse into the coma a late Garbarek record can send you into. The Krakatau Alive! from 1990 is also worth seeking out, if only for the extended solo guitar freekoot that leads it off, one of the great leasebreakers in my collection, up there with Ascension for sheer 6-string chaos theory.
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